
Notre histoire
La chanson Charles De Gaulle extraite du spectacle, est intégrée en tant que document illustratif en EMC.
Cette séquence s'est inscrite dans le cadre d'un cours d'EMC de Seconde avec 24 élèves dans le cadre du programme d'EMC de Seconde "La liberté, les libertés". Ce cours s'inscrit dans l'Axe 1 du programme " Des libertés pour la liberté" et dans le chapitre 3 "Des libertés à conquérir et à protéger". Après avoir rappelé que la notion de liberté est plurielle, après avoir étudié les différentes formes de liberté présentes dans la D.D.H.C de 1789, nous avons voulu à travers cette séquence étudier un droit de l'homme
fondamental : la résistance à l'oppression, incarné par le général de Gaulle, l'homme qui dit non au nazisme, à la capitulation de la France et l'homme qui, par son appel du 18 juin 1940, appelle les Français à se redresser et ne pas courber l'échine, à résister et à ne pas considérer que tout est fini en cette date du 18 juin 1940.
Afin de mener à bien ce projet pédagogique, nous avons suivi la méthode pédagogique proposé par l’historien Dimitri Casali articulée autour de quatre points :
1) Préparation à l'écoute et recontextualisation
Les élèves réinvestissent les connaissances acquises en classe de troisième et rappellent qu'à partir du 10 mai 1940, la France est attaquée par l'Allemagne hitlérienne qui finit par occuper Paris le 14 juin 1940. Le 17 juin 1940, le nouveau président du Conseil Philippe Pétain proclame l'armistice en prononçant ces mots sur les ondes de Radio Paris : "C'est le cœur serré que je vous demande de cesser le combat". Face à cette situation inédite et à cette capitulation française décidée par Pétain, un homme, l’ex-secrétaire d'État à la guerre dans le gouvernement précédent Paul Reynaud, Charles de Gaulle refuse dès le 18 juin 1940 cet armistice exigé par Pétain; de Gaulle s'engage dans la résistance et martèle sur les ondes britanniques de la BBC son appel à la résistance par ses mots : "La flamme de la résistance ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas".
2) Présentation du document
Les élèves repèrent : - la nature du document : audiovisuel, vidéo avec interview d'un acteur incarnant le rôle du général de Gaulle
- acteurs et personnages historiques cités : de Gaulle, Pétain, Hitler
- forme musicale : très rock avec groupe complet : guitares, basse, claviers, batterie
- instruments reconnus : guitares électriques, basse électrique, claviers, batterie
- chanteurs : quatre personnes dont 2 solistes et 2 voix qui accompagnent la ligne de chant
- musiciens : 5 musiciens
- nom de l'historien de la séquence résumé : Fabrice d'Almedia
3 ) Préparation à l'écoute
La vidéo est passée deux fois aux élèves qui répondent aux questions posées ci-dessus et travaillent en silence ainsi qu'en autonomie.
La classe est coopérative et les élèves apprécient le format découpé en trois parties : l'interview du comédien campant de Gaulle; la chanson rock "De Gaulle, l'homme qui dit non" figure du résistant et de l'homme engagé qui refuse le fascisme, l'expansion nazie et le totalitarisme hitlérien; l'interview éclairante de Fabrice d'Almeida qui complète ce portrait et qui recontextualise l'événement dans le temps de la Seconde Guerre mondiale et dans le contexte d'une Europe sous domination allemande en juin 1940.
4 ) Approches et points de vue des élèves
Les élèves notent ce qui leur a plu dans cette nouvelle approche historique. Le lien histoire/musique est fédérateur et l'approche par l'ouverture culturelle HDA a beaucoup plu aux élèves. Le ton du comédien, les costumes, le rythme haletant et vif de la chanson, son message clair "de Gaulle l'homme qui dit non ! " scandé sur fond d'un son pur et proche d’un cri de guerre, suivi d’un refrain long mélodieux et entraînant.
En conclusion, les élèves notent ce qu'ils ont appris sur de Gaulle et font le lien avec le droit à la résistance à l'oppression, porté par de Gaulle et valeur phare de notre Constitution actuelle. Ils repèrent que de Gaulle est un militaire (avec le grade de général), résistant depuis Londres aux côtés du peuple britannique, militant pour la liberté et pour le retour au premier mot de la devise républicaine, qui s'est dressé contre l'ogre nazi, homme d'État et écrivain français (les élèves connaissaient le livre "L'Armée nouvelle" écrit par de Gaulle). L'approche audiovisuelle et culturelle leur a beaucoup plu et ils constatent que cet appel du 18 juin 1940 s'adresse à l'ensemble de la nation française dans toutes ses composantes sociales. Le professeur rappelle que de Gaulle a su fédérer l'ensemble des mouvements de résistance et des réseaux clandestins aussi bien communistes, socialistes ou gaullistes, qui formeront en mai 1943 le C.N.R., un mouvement conduit par Jean Moulin, l'émissaire du général de Gaulle sur le sol français, qui a aussi dit non, en refusant de se soumettre et de donner les noms de ces camarades résistants, malgré les tortures infligées au siège de la Gestapo de Lyon par Klaus Barbie. De Gaulle, après la Seconde Guerre mondiale, n'oubliera jamais la bravoure de Jean Moulin et de l'ensemble de ces Compagnons de la Libération."